>>François Hollande face à une nouvelle journée de contestation
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi (1er plan à droite) accueille son homologue français François Hollande, le 17 avril |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Ce qui est en jeu, ce sont bien sûr les échanges, la croissance, le commerce, l'investissement, mais aussi la stabilité, la sécurité, le développement, non seulement de l'Égypte, mais de toute la région. C'est le sens que je veux donner à cette rencontre", a affirmé M. Hollande en inaugurant avec M. Sissi un forum d’entreprises au deuxième jour de sa première visite d'État en Égypte.
"La France est le 6e investisseur étranger en Égypte" et "nous avons l'intention de gravir encore quelques marches", a ajouté le chef de l'État français.
Le président Sissi a de son côté fait valoir que son pays "œuvrait sérieusement pour instaurer un climat d'investissement attractif pour les entreprises étrangères".
Il a rappelé que "les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint près de 2,58 milliards d'euros en 2015" et souligné que la France était "l'un des dix pays qui investissent le plus en Égypte", à hauteur de 4,3 milliards d'euros.
Une vue du chantier du métro du Caire. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les deux chefs d'État ont assisté dimanche 17 avril à la signature de 18 contrats et protocoles d'ententes notamment dans les domaines de l'énergie et du transport. Un consortium emmené par Vinci et Bouygues a remporté l'extension d'une ligne du métro du Caire pour 1,2 milliard d'euros.
Lundi 18 avril, le président français a visité ce chantier, et de nouveaux accords ont été signés par les deux pays, dans les domaines des transports et de l'énergie.
Sur un autre thème plus délicat, M. Hollande a fixé la ligne française dans le domaine des droits de l'homme devant un parterre de chefs d’entreprises français et égyptiens. Il avait déclaré dimanche 17 avril devant M. Sissi, visiblement très contrarié, que les droits de l'homme sont "aussi une façon de lutter contre le terrorisme".
"La France a toujours des principes, des règles, des valeurs", a indiqué lundi 18 avril le président français, soulignant toutefois l'importance d'assurer "la sécurité et le développement". "C'est le sens de la relation que nous avons nouée avec l'Égypte", a-t-il ainsi affirmé, évoquant "le contexte du Moyen-Orient" marqué par "un terrorisme qui frappe dans cette région mais aussi en Europe".